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8/02-15/02/2019 – Vallée de Colchagua, Santiago et vallée de Casablanca

Dernière mise à jour : 8 févr. 2020

Je vais commencer ce post par une rapide histoire du Chili depuis les conquêtes espagnoles :


A l'arrivée des colons, le Chili comptait 14 peuples indigènes sur son actuel territoire.


En 1540, deux Espagnols - Pedro de Valdivia et Inés Suarez - partirent du Pérou pour aller vers le sud.

Ils créèrent Santiago en février 1541, après avoir traversé les déserts du nord du pays (qui appartenait alors au Pérou et à la Bolivie), trouvant ici le lieu idéal pour fonder le nouveau territoire dont ils rêvaient.

Dans les 10 années qui suivirent, ils créèrent la plupart des futures grandes villes du Chili. Valdivia accordait à ses guerriers méritants des parcelles du Nouveau Monde … ainsi que les indigènes qui y vivaient (certaines propriétés restèrent identiques jusque dans les années 1960 !).

Ces 1ères villes fondées par les Espagnols furent assiégées par les Mapuche, et disparaissaient aussi rapidement qu’elles étaient fondées, avant d’être reconstruites encore et encore. Les Mapuche, peuple vaillant et fier, résistèrent 3 siècles aux colons et les noms de leurs chefs les plus courageux ont traversé l'histoire.


A partir du XVIIème siècle, les colons s’installèrent durablement et s’organisèrent.


Au début du XIXème siècle, les idées de républiques venues d’Europe et l’occupation de l’Espagne par Napoléon laissèrent le champ libre à l’idée d’indépendance. Après une guerre contre le Pérou (auquel le Chili appartenait jusque-là), la déclaration d’indépendance fût signée en 1818 à Santiago.


Dans la 2ème moitié du XIXème siècle, le Chili signa un traité de paix avec les Mapuche et fit la guerre à ses voisins – Pérou et Bolivie – dans la guerre du Pacifique, pour la possession des territoires du nord (et leurs richesses en minéraux). La victoire du Chili fit passer ces territoires sous sa coupe, et coupa ainsi la Bolivie de tout accès à la mer. Ce sujet est encore d’actualité : la Bolivie a demandé l’année dernière à l’ONU d’intercéder pour trouver une solution qui lui permettrait d’avoir un port.


En 1891, les dissensions entre les grands propriétaires terriens, qui possédaient les mêmes territoires depuis le XVIème siècle, et les autres classes de la population (ouvriers et nouveaux riches apparus grâce aux mines du nord du pays) aboutirent à une guerre civile, qui fit 10.000 morts.


Au XXème siècle, la création en 1914 du Canal de Panama rendit obsolète la route du Cap Horn, et la grande crise de 1929 toucha très durement le Chili. Les propriétaires terriens ne faisaient rien pour moderniser leurs haciendas ni le traitements de leurs employés. Les gouvernements se succédèrent sans réussir à amener le Chili sur la voie du progrès. L’économie déclina.


En 1970, Salvador Allende essaya d’installer un socialisme en douceur. Cela lui valut la réprobation de la gauche et de l’URSS (qui voulaient un socialisme plus dur et plus rapide) ainsi que de la droite et des USA, qui sabotèrent son pouvoir. Ceci déboucha sur le coup d’état de Pinochet en 1973 et 16 ans de dictature.


Ces dernières années, le pays a été sur le devant de la scène pour le sauvetage des 33 mineurs coincés pendant 69 jours dans une mine du désert d’Atacama en 2010.

Les manifestations dans le pays sont quasi quotidiennes, revendiquant l’égalité des chances quelque soit son milieu social, une meilleure qualité de soin, un coût de la vie dans les régions reculées du même niveau que dans les autres régions, ... En parallèle, 2 Mapuches ont été tués par des policiers en 2005 et en 2008, déclenchant de nouvelles manifestations.

Au niveau économique, le Chili est maintenant un acteur majeur, dopé principalement par le cuivre.


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Nous quittons le sud du Chili, pour arriver dans le Centre, qui regroupe plusieurs avantages, avec son climat méditerranéen, ses vignobles, ses plages et ses pistes de ski, Santiago et Valparaiso.


Nous commençons notre visite par … les vignobles, dans la vallée de Colchagua, à 200km au sud de Santiago.


Les paysages ont changé : nous avons troqué les araucarias contre les palmiers, les vergers et les vignes. Les 1ères vignes furent apportées par les Jésuites, puis des Chiliens partirent en France se former et acheter des ceps. On trouve ici les meilleurs vins rouges du pays.


Nous visitons 2 exploitations :

- Montes, dans un cadre superbe, avec son resto au milieu des vignes



- Viu Manent, qui a été élu meilleur vignoble chilien de 2017, dans laquelle nous faisons un tour en calèche et les enfants s'initient au vin.



Ensuite direction la capitale ! Santiago de Chile est entourée de collines et regroupe aujourd’hui 6 millions d’habitants, soit 1/3 de la population du pays.


Grâce aux conseils d’autres voyageurs, nous nous posons dans le quartier chic de Providencia, au pied du cerro San Cristobal, quartier résidentiel de jolies maisons, dont les propriétaires nous demandent si nous avons besoin de quelque chose, trop sympa !


Nous passons jours dans cette ville, et nous baladons dans :

- La vega central et le mercado central, marchés de la ville

- Le centre, avec la plaza de armas, sa cathédrale et la casa colorada, seule maison coloniale de la ville, et le museo historico nacional

- Le musée des arts précolombiens

- Le palais présidentiel, La Moneda, où a eu lieu le coup d’état de 1973

- Le quartier Paris-Londres, très joli, avec la maison à l’adresse Londres 38, qui servait de lieu de détention et de torture pendant la dictature

- Le cerro Santa Lucia, en plein cœur de la ville, qui permet une vue superbe

- Les quartiers Lastarria et Bella Artes, hauts lieux du Santiago branché (il paraît !)

- Le MIM (museo interactivo mirador) : journée de découvertes dans un super musée type « cité des sciences », où on a – enfin ! – le droit de tout toucher !!!!!

- Le musée de la mémoire et des droits humains, qui retrace les 16 années de la dictature de Pinochet, ses torturés, ses « disparus », ses morts, et depuis tout le travail d’investigation et de reconstruction

- Le quartier Bellavista, avec ses restos et l’une des 3 maisons de Pablo Neruda « la Chascona ».

Au passage, nous nous faisons un super resto franco-chilien « la peluqueria francesa », dans un lieu superbe à côté du 1er salon de coiffure d’Amérique, créé il y a 150 ans par un Français !


Mercado central

Casa colorada

Quartier Paris-Londres

Londres 38 - centre de torture et de détention sous Pinochet

Palais présidentiel La Moneda

Vue sur Santiago depuis le Cerro Santa Lucia

Salon de coiffure "la peluqueria francesa" et son resto

Salon de coiffure "la peluqueria francesa"

Resto "la peluqueria francesa"

Concert de musique classique devant le musée des arts précolombiens

Quartier Lastarria

Au MIM :


Quartier Bellavista

Maison de Pablo Neruda

Santiago est une ville agréable, que nous avons eu la chance de visiter en plein mois de février – équivalent du mois d’août français, avec donc « peu » de monde.



En quittant Santiago, nous allons vers … les vignobles de la vallée de Casablanca, entre Santiago et Valparaiso, et visitons 2 exploitations :

- Viña Indomitia



- Emiliana, qui fait du vin bio et dont la propriété est très belle.




Nous partons ensuite vers la côte pacifique, prendre un peu de fraîcheur, après les 30° de Santiago.

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