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7/01-13/01/2019 – Aysén : le lago Carrera, Puerto Rio Tranquilo, Queulat et Puyuhuapi

Dernière mise à jour : 3 juin 2019


De Perito Moreno (la ville, pas le glacier) en Argentine, nous passons la frontière vers Chile Chico au Chili : les contrôles pour passer au Chili sont assez sévères (les fruits et légumes, les œufs, les produits laitiers, le miel, … sont interdits), et alors que d’habitude les douaniers se contentaient de fouiller le frigo et les placards autour, on nous a fait ouvrir le capot, soulever les banquettes, … Du coup, nous avons « perdu » 12 œufs, que nous avions « oubliés »…


La différence entre les paysages argentins – grandes plaines immenses sans végétation – et ceux chiliens est saisissante. En quelques km, nous découvrons le lac Carrera – plus grand lac du pays, les montagnes, les forêts, les roches de cuivre, zinc et plomb.

On trouve autant de différence sur le climat : les nuages venant de l’ouest restent accrochés à la Cordillère des Andes, ce qui fait de la Patagonie chilienne une région aussi pluvieuse que la Patagonie argentine est sèche. Ici, la pluviométrie atteint 300cm par an.


Le point commun reste le vent, omniprésent depuis 2 mois que nous sommes en Patagonie : il y a 2 nuits, nous avons connu notre pire nuit, avec le camping-car qui s’est fait balloter par le vent, au point de nous réveiller une 10aine de fois…


Pendant un siècle, la région d’Aysén a été la région la plus isolée et la plus sauvage du pays. Jusque dans les années 1980, il n’existait pas de route : les gens se déplaçaient à pieds, à cheval ou en bateau. On doit à Pinochet, dictateur bien connu, la création de la route qui dessert cette région : la carretera austral, piste de terres et de graviers sur la grande majorité de son parcours, reliant Villa O’Higgins, au sud, à Puerto Montt, 1200km plus au nord. Beaucoup de villes n’ont pas plus de 50 ans. La colonisation n’a été encouragée qu’au début du XXème siècle, le gouvernement allouant des terres à ceux qui les défrichaient (ce qui a conduit à 30.000km² de forêt brûlée dans les années 40…).

Cela ne fait que 10 ans que les Chiliens ont redécouvert cette région, d’une superficie d’1/5 de la France, et peuplée de 108.000 habitants. En 2008, 2 multinationales voulurent construire des barrages, mais la population s’est mobilisée, et en 2014 les projets ont été abandonnés, médiatisant au passage cette région oubliée des Chiliens eux-mêmes.


Depuis Chile Chico, nous faisons le tour du lago Carrera (en compagnie de 4 Israéliens pris en stop). Les paysages sur la route sont époustouflants, et nous font un peu oublier la qualité de la route. Le bleu du lac est magnifique.


Sur la route depuis Chile Chico

Le long du lago Carrera

Lago Carrera

Notre 1ère halte sera Puerto Rio Tranquilo, célèbre pour ses formations de marbre. De ce charmant village, nous prenons un bateau pendant une 20aine de minutes, pour atteindre la caverne de marbre : sur 300m de long, l’eau a « creusé » le marbre depuis 15.000 ans, et a dessiné des formes spectaculaires, plus belles les unes que les autres.

Le résultat est extraordinaire. Nous avons la chance de le voir par un temps splendide, et le soleil nous permet d’admirer ce spectacle dans toute sa splendeur. Il s’agit incontestablement d’un des plus beaux sites que nous ayons vus.

Après la caverne, nous admirons la cathédrale de marbre, et plus loin la chapelle de marbre.


Puerto Rio Tranquilo

Depuis Puerto Rio Tranquilo

Sur la plage de Puerto Rio Tranquilo (l'eau est à 8°C...)

Sur le lac vers la caverne de marbre

Caverna de marmol

Caverna de marmol

Caverna de marmol

Caverna de marmol

Caverna de marmol

Dans la caverna de marmol

Dans la caverna de marmol

Dans la caverna de marmol

La catedral de marmol

Catedral de marmol

Dans la catedral de marmol

Dans la catedral de marmol

Dans la catedral de marmol

Dans la catedral de marmol

Dans la catedral de marmol

Nous partons ensuite plus au nord, via Villa Cerro Castillo et Coyahique.


Sur la carretera austral

Sur la carretera austral, nous avons enfin la chance de croiser un huemul !


Notre prochaine halte est le parc national Queulat.

Nous faisons les 200km de route depuis Coyahique sous une pluie battante, nous empêchant de profiter pleinement du paysage. La route se termine le long d'un fjord, avec une végétation luxuriante, de grands arbres, des fougères géantes, … L'eau est partout : les glaciers, la pluie, les 10aines de cascades.

Jusque-là, nous croisions régulièrement des cyclistes, que ce soit en Bolivie sur l’altiplano soufflant à 4000m d’altitude ou en Argentine se faisant balloter par le vent. Mais depuis que nous sommes au Chili, nous en croisons au moins une 10aine par jour, abrités sous leurs ponchos pour se protéger de la pluie.




Après une nuit sous la pluie, nous faisons une rando de 7km AR le long du Rio Ventisquero, pour aller admirer le glacier Colgante, d'où partent des cascades et des cascades. La rando se fait dans la boue, tout est tellement humide !


Passerelle sur le rio

Le glacier au loin

La végétation luxuriante

Vert et humide

En rando

Au milieu des arbres et de la mousse

Arrivée au mirador

Vue globale

Notre dernière halte dans cette magnifique région de Aysén sera le petit village de Puyuhuapi :


Puyuhuapi dans son superbe décor

Place du village

Coucher de soleil sur le fjord de Puyuhuapi

Nous passons le dimanche à Puyuhuapi : ma journée d’anniversaire aura été une journée chaude et ensoleillée, ce qui nous a permis de manger dehors, et paisible, j’ai passé pas mal de temps au téléphone, et les enfants ont joué aux jeux du village toute la journée.

Repas d'anniversaire au soleil

Brugnon d'anniversaire !


Maintenant direction le parc Pumalin puis la jolie île de Chiloé.




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