top of page

28/11-5/12/2018 – En Patagonie chilienne : Puerto Natales et Punta Arenas

Dernière mise à jour : 19 janv. 2019

Nous voilà en Patagonie chilienne !

Le sud de la Patagonie chilienne est isolé du reste du pays, puisqu’il est impossible d’aller plus au nord en voiture sans passer par l’Argentine : ce ne sont que fjords et îles.


La région – en dehors de Puerto Natales et de Punta Arenas – est sauvage et désolée.


La Patagonie fut la dernière région du monde à avoir été peuplée par les 1ers hommes, il y a environ 12.000 ans. A l’arrivée des colons, on pouvait rencontrer des peuples indiens, sédentaires et nomades.


Les Kawesqar, peuple nomade voyageant dans les fjords du sud-ouest du contient et s’abritant dans les criques (dans des tentes faites de peaux de phoques et de tendons de baleines), vivaient des phoques : ils se nourrissaient de leur viande, se recouvraient de leur graisse et de leur fourrure. Ils font partie de ces peuples dont les Européens emmenaient des individus pour exhiber ces « sauvages » en Europe (jusqu’au début du XXème siècle).


Au milieu du XIXème siècle, le Chili, nouvellement indépendant, fonda la ville de Punta Arenas, pour marquer son implantation dans cette région quasi-déserte.

300 moutons furent apportés des îles Falkland, et cet élevage ne fit que grossir pour devenir l’activité principale de la région, au travers des estancias. Le commerce était favorisé par le passage Atlantique – Pacifique du Détroit de Magellan (le canal de Panama n’existait pas encore).


Le boom de la laine fit la fortune de quelques-uns, sur le dos des populations indigènes qui furent quasiment anéanties. La région vit débarquer des Suisses, des Allemands, des Anglais, des Italiens, des Espagnols et des Croates, qui venaient chercher une meilleure vie et du travail dans la nouvelle industrie d’élevage de moutons.


Les peuples indiens ont depuis disparu, majoritairement à cause de la diminution de leur territoire de chasse, de l’alcool dont ils étaient devenus dépendants et des maladies apportées par les Européens.


En 1914 l’ouverture du canal de Panama réduisit le commerce de la Patagonie, et la région perdit son importance internationale.


Aujourd’hui ce sont le pétrole, la pêche et le tourisme qui constituent l’activité économique de la Patagonienne chilienne et argentine.



L’arrivée à Puerto Natales se fait dans un décor splendide : petite ville calme et sportive, avec les fjords et la Cordillère des Andes enneigée en arrière-plan. Notre 1er contact avec le Chili a été un vrai coup de cœur.


Ce coin du Chili – au sein de la Patagonie Chilienne – fait partie de la province « Ultima esperanza » - dernier espoir – tout un programme…


Puerto Natales (18.000 habitants) est connu pour être le camp de base pour explorer le parc national de Torres del Paine, que nous ferons plus tard avec nos visiteurs du mois de décembre. Nous ne croisons d’ailleurs que des gens en chaussures de rando et en gore-tex.


Arrivée sur Puerto Natales

Rue de Puerto Natales

Rue de Puerto Natales

La Cordillière des Andes depuis Puerto Natales

La Cordillière des Andes depuis Puerto Natales


Pour fêter ce changement de pays, et changer de régime alimentaire, nous nous sommes fait quelques courses et une crêperie, et là tout ce que nous entendions depuis quelques semaines « vous verrez au Chili, tout est hors de prix ! » nous est revenu ! Effectivement, on a changé de catégorie : les prix sont plus ou moins les mêmes qu’en France, c’est-à-dire 2 à 3 fois les prix argentins… Ca fait bizarre, et ça va un peu changer notre façon de vivre, finis les repas à 5€ pour 4 comme en Bolivie, ou les repas sur le pouce pour quelques euros.


Le temps a également radicalement changé : on a toujours autant de vent, mais les nuits sont froides (5°) et les journées pas chaudes (12°), et avec le vent ça pique… Nous n’étions plus habitués !



Nous partons à quelques km de Puerto Natales, à Puerto Bories, pour toucher du doigt ce morceau d’histoire patagonienne que sont les estancias.


En 1896, des Européens décidèrent de s’établir ici pour installer une industrie d’exploitation des moutons : un abattoir, une usine de conditionnement de graisse, une tannerie, une usine de conditionnement de laine et un port. Un peu plus tard sera ajoutée une usine de conditionnement de viande et une chambre froide, car grâce à la création des bateaux frigorifiques à vapeur, la viande pouvait être expédiée en Europe. Cet établissement a fonctionné pendant plus de 70 ans, et était un acteur majeur de l’économie de Puerto Natales.


A la fin des années 1990, l’établissement a été transformé en musée et en hôtel de luxe. C’est ici que nous avons passé l’après-midi, qui fut un bon moment, entre visite de ce très intéressant domaine, et 2 heures dans le café magnifique, au coin du feu, de cet hôtel qui donne sur les fjords.


Estancia de Puerto Bories reconvertie en hôtel de luxe

Le resto et café ...


Puis samedi, un peu d’activité physique, avec une balade de 6km pour atteindre un mirador permettant une vue sur Puerto Natales et les fjords environnants.


Nos baroudeurs !

Vue sur Puerto Natales depuis le Mirador Dorotea


Nous partons ensuite 250km au sud direction Punta Arenas (130.000 habitants), au bord du détroit de Magellan.


Punta Arenas fut et est encore une ville riche. On peut encore admirer de très riches villas des barons de la laine qui ont bâti de véritables fortunes grâce aux moutons. La ville est agréable, avec de jolies maisons, des restos et des bars qui donnent envie, des parcs sympas, les gens sont gentils et respectueux, bref nous nous y sentons bien. Nous nous baladons le long de la mer.


Vue sur Punta Arenas

Place principale de Punta Arenas

Monument pour fêter les 400 ans depuis l'arrivée de Magellan

Monument célébrant le décret de 1843 quand le Chili a déclaré chilienne cette portion de Patagonie

Je n’en reviens toujours pas de me retrouver face à ces noms mythiques de la géographie : nous sommes sur le détroit de Magellan en face de la Terre de feu ! Et demain nous prenons le ferry pour y aller justement en Terre de feu !



En Patagonie chilienne : de Puerto Natales à Punta Arenas

136 vues
bottom of page