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22/06-27/06/2019 – De Bogotá à Carthagène

Nous quittons la capitale pour aller vers le nord et nous arrêtons à la mine de Nemocón. À 80 mètres sous terre, nous parcourons 1.600 mètres de galeries dont on a extrait, entre 1816 et 1968, 8 millions de tonnes de sel. Les 28 miroirs de saumure dans lesquels on dissolvait les roches de sel sont frappants, car ils produisent un effet optique impressionnant. Il ne s'agit ni d'un musée, ni d'une visite classique, je ne sais pas trop la décrire, les photos parlent mieux :

La mine a été le lieu de tournage du film "les 33", qui raconte le calvaire des 33 mineurs coincés 69 jours dans une mine du désert d'Atacama au Chili il y a quelques années : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=196244.html


Nous passons notre 1ère nuit après Bogotá dans un village sur la route. Dès notre arrivée, une 12aine d’enfants nous entourent et posent des quantités de questions sur le camping-car, le voyage, l’école des enfants, … Les Colombiens continuent de nous surprendre par leur curiosité, leur affabilité, leur facilité d’approche. Ils ne sont ni plus charmants ni plus gentils que leurs voisins, mais n’ont aucune timidité. Il ne s’est pas passé un jour depuis notre entrée dans le pays sans qu’on nous ait demandé de visiter Passepartout, alors que d’habitude ça nous arrivait peut-être une fois par semaine.


Notre 1ère étape est Villa de Leyva, ville coloniale (2100m d’altitude) charmante quoique très touristique. Les maisons coloniales ont été très bien restaurées et nous nous régalons à déambuler dans les rues et les cours intérieures.


Nous montons ensuite vers Barichara, autre ville coloniale (1300m d’altitude) qui est un véritable coup de cœur. Entourée de montagnes, elle est blanche, et on pourrait se croire 300 ans en arrière tant les rues n’ont pas changé, si on fait abstraction des voitures. D’ailleurs le village a souvent été utilisé en décor de cinéma.

Vue depuis notre lieu pour la nuit :

A Barichara, nous apprenons comment faire du papier avec des fibres d'agave :

- les fibres arrivent lavées et passent 2 mois dans de spots avec de l'eau et de la chaux avant d'être cuisinées pendant 24h avec de la chaux et de la cendre, pour être assouplies :

- elles sont ensuite lavées puis battues avant d'être mises dans de l'eau dont elles seront sorties sur des cadres puis posées en feuilles entre 2 linges :

- les plaques sont ensuite pressées pour être essorées puis mises à sécher :


Après Barichara, nous continuons vers le nord et empruntons le cañon del Chicamocha.


Nous entamons notre dernière descente de la Cordillère avec émotion : en effet, depuis la mi-décembre nous ne nous en sommes jamais éloignés plus de quelques jours, elle a toujours été là – sous nos pas, dans notre dos ou en ligne de mire.


De Bogotá à Carthagène, nous perdons 2800m d'altitude, mais nous gagnons 20 degrés ! Solidaires avec la France, nous vivons la canicule en même temps qu'elle ! Et à temps plein, puisqu'il fait exactement la même température à l'extérieur et à l'intérieur de Passepartout (environ 35° et jour et 30° la nuit), avec environ 75% d'humidité. Mais nous avons la chance de vivre ça en vacances !

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