Nous sommes contents de retrouver la Bolivie, qui nous avait tant plus. D’autant plus que nous avons rendez-vous avec Sandrine, Nico et leurs enfants, avec qui nous avions passé 1 mois ½ en Patagonie et que nous n’avons pas vu depuis 3 mois. Nous nous retrouvons dans le Parque Nacional Sajama, juste après la frontière bolivienne.
Grâce à eux, nous pouvons monter jusqu’aux geysers, accessibles uniquement en 4x4x (à 8 dans un land cruiser : ça passe !).
Nous partons ensuite nous balader tous les 8 jusqu’aux lagunes à 4900m en passant par le Chili : 600m de dénivelé et 4km de balade. La balade en elle-même est plutôt facile, mais à cette altitude c’est presqu’un exploit ! A la moitié du chemin, Valentine se sent vraiment mal et s’arrête. Les 3 autres enfants en profitent pour s’arrêter également, mais le mal de l’altitude n’y est pour rien... Sandrine reste avec eux et nous finissons à 3. Ce fut très très dur au niveau de l’oxygène (à cette altitude il y a 40% d’oxygène en moins), et chaque pas nous essouffle un peu plus. Nous sommes contents d’arriver… à plus de l’altitude du Mont-Blanc ! La descente a été très facile…
Nous repartons le dimanche direction La Paz. La 1ère moitié de la route est splendide : nous retrouvons l’Altiplano (les Hauts-Plateaux), les vigognes, les hauts sommets enneigés, et nous découvrons une nature un peu plus verte (en octobre, nous étions passés avant la saison des pluies, et là nous sommes en fin de saison des pluies), et de magnifiques champs de quinoa vert, jaune et rouge.
Il existe 4 sortes de camélidés en Amérique du sud :
- Les guanacos, sauvages, que nous avons croisés par milliers en Patagonie.
- Les vigognes, sauvages, que nous avons admirées en Bolivie et que nous retrouvons avec plaisir. Leur laine était utilisée pour les tenues des empereurs incas. Les prédateurs et la diminution de leur habitat a failli conclure à leur extinction. Depuis les années 90, la création de pars nationaux et l’initiative de les relâcher après les avoir tondues a inversé cette tendance.
- Les lamas et les alpagas, domestiqués, dont on utilise la laine pour faire des vêtements. Ils ont tous des tissus de couleur aux oreilles pour qu’on sache à qui ils appartiennent (c’est plus joli et plus sympa que les marques au fer rouge …). Les alpagas sont plus petits, plus élégants et vivent à des altitudes un peu moins élevées que les lamas. Les lamas étaient traditionnellement utilisés pour le transport de marchandise.
Nous faisons une halte à "la Chapelle Sixtine de l'Amérique du sud", nommée ainsi en raison de ses murs et ses plafonds entièrement peints. Elle a été construite par des Franciscains, et les peintures ont été faites par les peuples natifs. Tous les personnages représentés sont des militaires espagnols. La tour s'est effondrée 3 fois. Pour la 4ème construction, 4 personnes ont été enterrées vivantes dessous : c'est sensé porter chance … et depuis la tour ne s'est pas effondrée ...
Les abords de La Paz sont moches et sales, comme beaucoup d'abords de grandes villes un peu partout dans le monde. Sur les conseils d'autres voyageurs, nous nous posons au parking de l'aéroport. C'est assez calme même si cela peut paraître bizarre : pas d'avion entre 22h et 6h, et même en journée il n'y a que quelques vols par heure. Cela nous permet de ne pas conduire dans cette ville tentaculaire (Passepartout n'est pas fan des villes…) et de ne pas prendre de risques liés aux braquages des grandes villes (nous en avons fait une fois l'expérience, ça nous suffit...).
Nous sommes à la fin de la saison des pluies, et c'est sous les averses que nous partons le lendemain visiter La Paz.
La ville a été créée en 1548 par les Espagnols, dans une cuvette, afin de se protéger un peu du climat de l'altiplano. Aujourd'hui, la ville s'est étendue sur toutes les montagnes l'entourant, de manière archaïque et impressionnante. Elle compte 1.6 millions d'habitants et culmine à 3700m d'altitude, ce qui en fait la "capitale" la plus haute du monde : elle est la capitale de facto de la Bolivie (il y a le sgouvernement), mais la capitale constitutionnelle reste Sucre.
Nous descendons sur la ville par le téléphérique.
Celui-ci a été lancé par le président Evo Morales en 2014 et permet de survoler cette ville de 1.7 millions d'habitants. Evo Morales - président depuis 3 mandats, et se présentant pour un 4ème mandat (alors que la Constitution l'interdit …) sans concurrent - est un champion de l'auto-promotion.
TOUS les villages ont encore sur leurs murs des appels à voter oui au referendum de 2016 (pour ou contre le droit de se présenter pour un 4ème mandat). Le résultat du referendum a été non, mais cela n'empêche pas Evo Morales de se présenter...
Pour en revenir au téléphérique, le portrait du président est sur chaque cabine.
En tout cas, c'est une merveilleuse façon de découvrir La Paz qui mérite d'être vue d'en haut.
C'est une ville qui grouille, il y a du monde partout. Nous nous baladons dans les marchés dont le fameux mercado de hechiceria (marché aux sorcières), qui vend des herbes médicinales, des foetus de lamas et des offrandes pour la Pachamama (Terre-Mère).
Nous continuons notre balade dans une des plus belles rues de La Paz : Calle Jaen.
Nous repartons direction le lac Titicaca !
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