Nous passons une dernière soirée à Santa Cruz dans un super endroit baptisé El Estacion, type de food-court ou de patio de comida, où se regroupent 7 stands de nourritures différentes. Nous goûterons sushis, hamburgers et brochettes et sympathiserons avec un argentin qui habite en Bolivie après avoir vécu 8 ans en Espagne et qui parle très bien français. Il a même pris une photo de nous pour mettre sur son site internet :
Nous montons vers Samaipata (1700m d’altitude). Pour moi c’est tout de suite le coup de cœur en arrivant : les paysages montagneux, la température agréable, la place du village très jolie, les restos et cafés qui donnent tous envie – ce qui n’est pas toujours le cas, une bonne taille de ville (10.000 habitants), le village est came et agréable. Bref très envie de rester !
Dès que nous descendons du camping-car, nous repérons un couple avec un guide du routard … ils doivent être français ! Nous allons les voir : ils sont belges, en voyage depuis 1 semaine en Bolivie et pour 2 mois. Nous passons une partie de l’après-midi ensemble à échanger quelques bons plans et des idées de trajet, puis nous prenons l’apéro ensemble et ils partent continuer leur voyage en bus. Ce fut un moment agréable avec des gens très sympas !
Après une nuit dans une ruelle tranquille près d’un parc de jeux, nous nous posons sur la place du village d’où nous pouvons profiter du wi-fi d’un des resto pour faire un peu de CNED.
A midi, quelqu’un frappe à notre vitre : une autre famille de français en vadrouille pour 1 an en Amérique latine (http://www.unarcencielenchemin.com/). Leurs enfants ont 4 et 7 ans. Nous décidons de passer une partie de l’après-midi ensemble. Les enfants sont ravis de jouer au foot, faire de la balançoire, faire des jeux ! Et les parents ravis de discuter entre adultes. On échange nos 1ères impressions, on compare nos trajets, on s’échange les bons plans, on répète ceux qu’on a entendus chez d’autres voyageurs, … Et le soir nous nous faisons un resto à 8. Nous rentrons nous coucher très contents !
Cette discussion achève de répondre à une question que nous nous posions depuis plusieurs jours quant à notre trajet en Bolivie : nous revoyons le trajet, à la fois pour diminuer le nb de km, pour donner l'occasion à notre famille de nous retrouver peut-être au Pérou au printemps, et pour pouvoir faire le salar d’Uyuni avec cette autre famille française, que nous retrouverons dans les prochains jours. Et nous ferons le lac Titicaca en avril, depuis le Pérou.
Samaipata est une destination prisée des habitants de Santa Cruz et des touristes. Il paraît que 33 nationalités y vivent ! L’attrait principal reste le site d’El Fuerte, site inca créé en 1470, qui était un site cérémoniel. Ce site est classé au patrimoine mondial de l’humanité.
Il est situé en haut d’une colline qui bénéficie d’une vue superbe sur les collines environnantes (mais la beauté du paysage ne devait pas être la raison de ce choix…).
Le centre cérémoniel consiste en un énorme rocher monolithique de grès rouge de 220m sur 60m, gravé d’animaux (puma, jaguar) et de formes géométriques. Il est entouré d’habitations dont il reste les murs.
Samaipata est juste au sud parc national Amboro. Ce parc national est à la confluence de 3 éco-systèmes : l’Amazonie, les Andes et le Chaco. Samaipata est la porte d’entrée de la partie andine du parc. Nous partons mercredi pour y faire une promenade sur la journée. Inès (http://discoveringbolivia.com/) nous servira de guide.
La forêt de cette zone est une forêt préhistorique. Les plantes qui y vivent sont celles qui peuplaient la terre à l’ère des dinosaures : des arbustes sans fleur ni fruit et des fougères géantes. On peut voir le paysage que voyaient les dinosaures il y a quelques années … Les fougères poussent de 1 à 4mm par an, en fonction des pluies. Elles peuvent vivre des siècles.
Inès connaît très bien les plantes, et notamment les plantes médicinales, elle nous a expliqué énormément de choses.
Ce fut une randonnée très enrichissante ! Nous avons même pu admirer 2 condors en vol !
Nous quittons Samaipata, ravis de notre séjour, en direction de Sucre. Nous allons passer de 1700m à 2700m d'altitude. La route est magnifique, quoique longue (380km dont 40km de piste - 8h), toujours entourée de montagnes :
Dans quelques jours, nous allons vraiment monter haut (Potosi est à 4000m). Pour essayer de contrer le mal d'altitude, nous allons suivre quelques recommandations :
1. monter progressivement (pas plus de 500m par jour)
2. se faire des infusions de coca (nous ne nous sentons pas de la mâcher comme on le voit faire ici, surtout pour les enfants !)
3. redescendre en altitude si vraiment on ne se sent pas bien, pour remonter ensuite.
La culture de la coca est légale en Bolivie (et la superficie dédiée en Bolivie a considérablement augmenté depuis l’arrivée au pouvoir d’Evo Morales, lui-même ancien producteur de coca), et sa consommation aussi. Les Boliviens la chiquent, on voit tous les jours des gens avec une grosse boule à l’intérieur de la bouche. Selon les Boliviens, elle est un stimulant et a des fonctions thérapeutiques. Elle est aussi utilisée contre le mal des montagnes. Et bien sûr, c’est à partir de la coca qu’est fabriquée la cocaïne.
Nous partons nous en procurer un petit peu, pour pouvoir en faire des infusions préventives contre le mal des montagnes :
